Le burn-out est un phénomène complexe. Des facteurs de risque et des facteurs de protection se combinent et parfois se neutralisent. Et il y a les facteurs extérieurs à l’individu et les facteurs internes ; comme la relation que la personne entretient avec son travail. Néanmoins, il est possible d’avoir des points de repère pour savoir si vous présentez ou non un terrain favorable au burn-out.
Christina Maslach, psychologue américaine spécialisée sur le burn-out a observé dans ses études toutes les conditions qui favorisaient l’épuisement chez les collaborateurs. Elle les a regroupés en 6 dimensions :
1/ La charge de travail
On parle de surcharge de travail lorsque la quantité de travail à réaliser dépasse ce que l’on est capable d’accomplir dans le temps imparti. Résultats : une tendance à rester plus tard au bureau, voire à travailler de chez soi, le soir et le week-end.
2/ Le contrôle
Avoir de l’autonomie décisionnelle est considéré comme être un facteur de protection du burn-out.
A l’inverse, il est un risque aggravant : si vous n’avez aucune possibilité de négocier un délai réaliste pour effectuer votre travail ; ou que vous ne pouvez pas choisir comment ni dans quel ordre, vous allez réaliser ce que vous avez à faire.
3/ La reconnaissance
La reconnaissance extérieure et sociale est un facteur de protection très important dans la prévention du burn-out. Il peut s’agir d’une reconnaissance financière (salaire adéquat), sociale (retour positif de votre hiérarchie notamment). Dans la reconnaissance, il y a aussi les « mercis », les vrais mercis sincères qui peuvent compter.
En effet, il est souvent considéré comme normal de fournir des efforts complémentaires pour terminer dans les délais, pour faire face à un client difficile, changer de projet et s’investir dans un autre du jour au lendemain, de ne pas compter ses heures pour bien faire, au détriment de son équilibre de vie.
La reconnaissance est considérée comme risque d’usure quand il y a un décalage entre la reconnaissance et la récompense ne correspondent pas à la contribution réelle dans l’organisation, que les efforts fournis ne sont pas reconnus.
4/ La communauté
Les collègues peuvent agir comme un facteur de protection du burn-out. Echanger permet de digérer les émotions liées aux situations difficiles ou bénéficier d’aide. Le soutien social, le climat de travail sont des facteurs très importants de protection du burn-out (et du stress).
Par contre, si vous manquez d’alliés et de personnes qui vous soutiennent, si l’ambiance est conflictuelle, que personne ne vous écoute, l’entourage peut constituer un facteur d’usure.
5/ La justice et respect
L’intégrité et la transparence de la hiérarchie, le sentiment d’équité entre les collaborateurs sont des facteurs de protection.
Par contre, si vous avez l’impression d’être exploité par vos supérieurs, que vous ressentez une inégalité entre les collaborateurs, que vous vous ne vous sentez pas respecté, cela augmente le risque de burn-out.
6/ Les valeurs
Idéalement, les valeurs de l’entreprise correspondent à celles des collaborateurs. Quand ce que je dois faire et réaliser entre en conflit avec ce qui essentiel pour moi dans ma vie. Aujourd’hui, on parle de plus en plus de sens et cela se joue là.
Parfois aussi, il peut y avoir des critères d’appréciations différents. Par exemple, objectif de CA vs objectif de qualité. Le collaborateur peut ressentir aussi « on me demande de faire un mauvais travail ». Les indicateurs de réussite ne sont pas toujours les mêmes entre la direction et le collaborateur.
En conclusion, ces six dimensions peuvent vous aider pour savoir si vous êtes à risque pour le burn-out et dans quelle mesure. Avez-vous analysé ces 6 dimensions pour votre cas personnel : charge de travail, contrôle, reconnaissance, communauté, justice et respect, valeurs ? Ceci n’empêche pas d’examiner en plus quels sont vos facteurs de risque spécifique.
Si vous vous interrogez sur le burn-out, je suis à votre écoute pour un appel découverte. Envoyez-moi un message.